Opérateurs
Martin De Bie
Antoine Desjardins
Ianis Lallemand
Ce module de recherche et création vient s’adosser au projet 3H@4N et en conséquence de son évolution bénéficier d’une dimension supplémentaire liée à l’expérimentation des matériaux, il s’agira, outre impression et modélisation 3d à proprement parler, de produire hypothèses et scenarii dans l’utilisation et la finalité de matériaux imprimables. 3H@4N a été initié avec pour objectif la conception par les étudiants des Mines, dans le cadre du programme mécatronique, d’une imprimante 3d aux capacités plurielles concernant les matériaux et les conditions d’impressions, la proposition émane de l’EnsAD et le cahier des charges se construit avec les étudiants de l’EnsAD et l’ESPCI.
Rep/derap2.0 servira de base de propositions et d’échanges entre les étudiants des écoles.
Le module dans son ensemble soulève deux problématiques qui s’interpénètrent, l’impression 3d sous l’angle de la modélisation et des modalités de production et les matériaux de par leurs natures, leur mise en œuvre, leurs caractéristiques et comportements.
Le module se propose donc d’expérimenter la mise en œuvre de comportements matériels complexes dans le cadre de scénarios de fabrication numérique. Il s’agira de confronter la précision et la reproductibilité de la commande numérique avec la capacité de la matière à produire des structures émergentes au cours de transformations mécaniques, physiques ou chimiques : compression, expansion, formation d’instabilités, fracturation, fusion, séchage… Ce travail sur les matériaux se développera dans un environnement de réflexion générale sur les tensions entre forme organique et forme géométrique, comme registres du langage 3d. Dans l’optique d’aborder de manière homogène les bases de la modélisation 3d, le module visera à l’utilisation préférentielle d’un registre de motifs décoratifs, de dessins d’ornements ou schémas graphiques comme base de travail.
Il s’agit d’une approche expérimentale visant à déjouer ou questionner les capacités de contrôle de la machine, le langage 3d et les possibles interactions des propriétés de la matière sous cette contrainte. Le travail s’inscrivant dans une forme de recherche d’indétermination, l’espace du projet sera ouvert à la fois au prévisible et à une exploitation des erreurs et accidents. Diverses stratégies pourront être développées et expérimentées : on pourra ainsi engager les propriétés spécifiques à l’impression 3d (strates, couches) dans un rapport à la plasticité du matériau déposé, explorer les relations entre fabrication numérique et moulage, négocier la présence du vide et l’impact de la gravité dans le raisonnement de la forme, ou encore travailler sur la transformation, l’hybridation de structures produites numériquement en les soumettant à l’action de matériaux ou de procédés traditionnels, simuler des process d’impression mettant en avant les capacités hypothétiques de matériaux innovants.
Modalités
À l’aide des ressources de l’unité mobile et des ateliers de l’école (voir listing plus bas), il s’agira de mettre à l’épreuve de nouveaux procédés au croisement des logiques de la modélisation numérique (2d ou 3d), de la programmation (Processing, Grasshopper, Arduino…), de la fabrication automatisée (impression 3d, découpe laser, plotter, fraisage…) et d’un rapport expérimental aux matériaux.
La découverte de comportements, de situations et d’événements imprévus implique un travail d’inscription. Cette documentation sera structurée sur un site Internet dont les contenus, par leur forme, ouvriront un espace de réflexion, de construction, de réactivation des expérimentations réalisées. Ce site constituera également l’espace d’archivage privilégié des activités du module.